Actualités fiscales

La CDHR : Une mesure temporaire qui transforme la fiscalité des hauts revenus en 2025

Jusqu’à présent, outre la taxation à l’impôt sur le revenu, les hauts revenus étaient soumis à la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR), appliquée à un taux de 3% ou 4% sur la seule fraction de revenus dépassant 250 000€ pour une personne seule et 500 000€ pour un couple.

A compter de l’imposition des revenus 2025, la loi de finances pour 2025 introduit une nouvelle contribution supplémentaire temporaire : la contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR).

La CDHR : ce qu’il faut savoir

Cette nouvelle contribution vise à garantir un niveau minimal d’imposition à l’impôt sur le revenu de 20% pour les contribuables disposant des revenus les plus élevés, en complément de l’impôt sur le revenu et de la CEHR.

Sont visés les contribuables domiciliés en France dont le revenu fiscal de référence (spécifiquement réajusté) est supérieur à :

Ce revenu fiscal de référence retraité prévoit notamment un retraitement particulier des revenus exceptionnels perçus sur l’année 2025.

A ce jour, l’application de la CDHR est temporaire et limitée à l’année fiscale 2025.

La CDHR : une contribution distincte de la CEHR

Attention, la CDHR ne fonctionne pas comme la CEHR, d’où la nécessité d’être particulièrement attentif.

Cette contribution se base sur un revenu fiscal de référence réajusté. Lorsque le seuil est franchi, cette contribution s’applique sur l’ensemble des revenus, et non uniquement sur la part excédentaire.

Les seuils d’assujettissement à la CDHR sont identiques à la CEHR, mais compte tenu des retraitements applicables au revenu fiscal de référence, les contribuables assujettis à la CEHR ne sont pas de facto dans le champ de la CDHR. En revanche, tous les contribuables dans le champ de la CDHR sont assujettis à la CEHR.

Ces spécificités rendent d’autant plus importante la vérification de sa propre situation au regard de cette nouvelle contribution, l’impact pouvant être très significatif. Cela suppose de réaliser des simulations en amont et, le cas échéant, d’envisager des arbitrages sur la structuration des revenus 2025.

Sont particulièrement visées les contribuables qui perçoivent des revenus taxés à un taux d’imposition à l’IR inférieur à 20%, tels que les dividendes ou les plus-values de cession de titres qui bénéficient du PFU (ou « Flat tax »).

Une obligation d’anticipation : l’acompte de 95% exigé en décembre

Ce nouveau dispositif prévoit un acompte obligatoire à verser entre le 1er et le 15 décembre 2025, à hauteur de 95% de la CDHR estimée.

Cet acompte, calculé par le contribuable, devra prendre en compte les revenus réalisés à date, ainsi qu’une estimation de ceux à venir jusqu’au 31 décembre.

Un défaut de versement ou une sous-évaluation des revenus entraînera une majoration de 20%, ce qui renforce l’enjeu d’une anticipation rigoureuse.

Cette nouvelle contribution appelle donc à une vigilance accrue, dès maintenant, pour évaluer son exposition, affiner ses prévisions fiscales et, si besoin, adapter sa stratégie de revenus avant la fin de l’année.

Si vous pensez être concerné par cette nouvelle contribution, que vous avez perçu ou anticipez des revenus élevés ou exceptionnels pour l’année 2025, ou que vous avez un doute à ce sujet, nous vous invitons à vous rapprocher de nos services.

Nous pourrons alors effectuer les simulations nécessaires afin de déterminer votre éventuelle imposition à la CDHR, et, le cas échéant, envisager les réajustements ou arbitrages appropriés.

En cas de soumission à la CDHR, nous pourrons vous accompagner dans le calcul de l’acompte obligatoire de 95% à régler avant le 15 décembre 2025.